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Viéville sous les côtes

vieville-sous-les-cotes

Lavoir de Viéville sous les côtes

Viéville-sous-les-Côtes est un des rares villages rue lorrain, emblématique des Côtes de Meuse, dont l’existence est certaine dès 1206 mais pourrait remonter à l’époque gallo-romaine. Un site archéologique de hauteur fortifié dit «La Côte Bathelémont» situé sur un éperon au sud du village pourrait témoigner d’une présence humaine dès la protohistoire (âge des métaux).

 

Le village s’est développé progressivement depuis le haut dans l’anse du fond de la Vau, de part et d’autre d’un ruisseau canalisé dans un dalot maçonné en 1861 suite à une épidémie de choléra qui fit plus de 100 victimes en 1854. Cette structuration progressive vers l’Est a donné ainsi naissance à un village rue typique qui a rejoint dans sa partie basse, la ressource en eau du vallon de la Joyeuse alimentant le lavoir du bas dit «du Puzery» et le gayoir associé.
On trouvera des maisons anciennes et caractéristiques de manouvriers, de vignerons et de laboureurs au travers du patrimoine bâti. Les plus anciennes datent du 18 e siècle. Quelques trous dans la continuité du bâti témoignent de destructions imputables aux bombardements de la première guerre mondiale et en partie basse, rue Arnay Le Duc, on remarque des maisons reconstruites de la période 1920-1930. L’essentiel du village a été préservé en raison d’une occupation dès septembre 1914 par les Allemands qui en avaient fait une base de repos et de convalescence pour les blessés, avec l’église transformée en hôpital.

Le patrimoine le plus caractéristique reste bien celui lié à la présence de l’eau en provenance de la côte avec deux lavoirs identiques construits à partir de 1867 aux extrémités du village, ainsi que le gayoir, en remplacement d’ouvrages plus modestes. Les fontaines publiques en maçonnerie dateraient de 1887. Cette abondance d’eau avait d’ailleurs permis de faire fonctionner deux moulins, aujourd’hui disparus, jusqu’au début du 20 e siècle : l’un en partie basse du village, l’autre au hameau du moulin bas dans la plaine de la Woëvre. On dénombrait également 109 puits dans les maisons en 1909. Ce contexte patrimonial exceptionnel a favorisé la création de l’Association des Deux Lavoirs (ADDL) en 2001, vecteur essentiel de l’animation festive, culturelle et artistique du village. Vignes, vergers et bois constituent le cadre paysager immédiat aux abords du village, cadre dans lequel s’insère le cimetière militaire paysager allemand dénombrant 1179 sépultures.

Les principales activités sont avant tout de nature agricole au travers de la viticulture, de l’arboriculture mais aussi de la polyculture et de l’élevage. Elles se diversifient toutefois. L’activité d’accueil se développe par la création récente de gites et chambres d’hôtes. Et la promotion de produits locaux et régionaux se fait par la tenue périodique de marchés paysans.

L’observatoire astronomique très connu et fréquenté présente le plus grand télescope du Nord-est de la France.

Dernière modification : 29-01-2021